Coopération
La coopération agricole vent debout contre la grande distribution
C’est un Philippe Mangin combatif qui a présenté devant la presse les grandes lignes du 1er congrès d’Accoa, alliance des coopératives agricoles née du rapprochement de Coop de France et InVivo en 2011. « Dans le chahut et le brouhaha actuels des mauvaises nouvelles et une ambiance éonomique et sociale pessimiste », le président d’Accoa entend faire entendre la voix des coopératives et ne pas se laisser dicter leur conduite par leurs partenaires dans les filières, notamment la grande distribution qui est loin de respecter les règles du jeu qui devraient prévaloir pour le redressement d’entreprises en grande difficulté. Le congrès des 19 et 20 juin sera l’occasion de faire une large part aux défis que doit relever le secteur coopératif, tant face au droit de la concurrence qu’aux nouvelles évolutions des modes de consommation dans le monde. Pour faire entendre sa voix, Accoa entend intensifier ses actions de communication et de lobbying.
D’entrée de jeu, Philippe Mangin n’a pas caché sa déception quant aux résultats de la réunion du 21 novembre organisée par les trois ministres de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Consommation, réunissant l’ensemble des filières, producteurs, industriels et distributeurs, pour une répartition plus équitable des marges. « Certes, il ne fallait pas attendre des miracles d’une réunion rassemblant près de 80 personnes, mais il est cependant stupéfiant de constater qu’il ait fallu attendre cet événement pour réaliser qu’il y avait urgence à réagir », déplore le président d’A