Conjoncture
La crise n’a guère accru les défaillances dans l’agroalimentaire
Dans le secteur agroalimentaire, les défaillances d’entreprises n’ont pas augmenté ou à peine au plus fort de la crise. Cela détonne par rapport à l’ensemble de l’économie où le nombre de faillites, redressements judiciaires et liquidations a fait un bond de 23% en trois ans, passant de 43 000 en 2007 à 53 000 en 2009, avec un taux qui atteint désormais 1,7 % contre 1,43 % précédemment. Ces mêmes indicateurs, fournis par Groupama comme d’habitude au moment du SIAL, donnent un nombre de 1 043 défaillances en 2009, voisin de celui de 2008 (1 160) et de 2007 (1 094), soit un taux de 1,70 % par rapport à un « parc » de 61260 entreprises. Dans cet ensemble, la sinistralité est également très inférieure de celle des secteurs connexes (distribution, restauration-CHR, horticulture) qui vont de 1,3 % à 2,6 %. Pour le groupe d’assurance-crédit, les séquelles de la crise sont donc moins marquées dans les IAA proprement dites, ce qui n’empêche pas que le suivi des risques client s’avère plus que jamais nécessaire. Rien que dans le commerce de gros et de détail, les défaillances se chiffrent à plus de 8 000 cas avec un taux de 2,24 %, contre 1,93 % deux ans plus tôt.
Fin connaisseur des risques clients dans les filières agroalimentaires, Groupama vient de réactualiser son bilan à l’occasion du SIAL. En fait, explique l’assureur-crédit, l’industrie agroalimentaire faisait un peu exception avant la crise avec des taux de défaillances assez déconnectés des autres secteurs, et généralement plutôt plus élevés. Aujourd’hui, son taux de faillite reste stable, voisin de 1,7 %.