Filière pêche
La filière de la pêche française face à de multiples défis
Le salon International Seafood de Bruxelles, rencontre incontournable des professionnels de la pêche, vient de fermer ses portes à Bruxelles et a mobilisé presque tous les acteurs de la filière de France, désireux de marquer leur présence sur ce secteur qui est de plus en plus marqué par une concurrence internationale impitoyable, souvent à armes, si ce n’est inégales, du moins biaisées, et qui fait face à un environnement économique mouvant, avec la hausse des coûts des carburants, la raréfaction de certaines ressources halieutiques, l’émergence rapide de l’aquaculture et des changements réglementaires contraignants, au moins dans la zone européenne. Il est toutefois difficile de faire un état des lieux exhaustif, tant la filière est diversifiée et les contraintes de chacun des acteurs différentes. L’Europe dépend à 80% des importations pour ses approvisionnements car elle représente 14% de la consommation mondiale alors qu’elle ne pèse que pour 6% de la pêche et 2% de l’aquaculture mondiales. La France tente, dans ce contexte de s’adapter, souvent au prix de rudes affrontements avec ses concurrents, y compris parmi ses partenaires européens.
Le secteur de la pêche en France fait le plus souvent parler de lui lors des manifestations de colère des pêcheurs, pas seulement à l’occasion de visites présidentielles. Il est vrai que cette activité a subi une véritable hémorragie au cours des dernières années. Le nombre de navires est ainsi passé de 8 654 unités en 1990 à 5 815 dix ans plus tard, et seulement 4 857 en 2009.