Viande porcine
La grippe A ébranle le marché du porc
Baisse de la consommation de viande de porcs se situant entre 3 et 4 % en GMS en France et atteignant 15 % en Allemagne et en Espagne ; diminution de 8 à 12 % des exportations porcines américaines ; des pertes qui pourraient, à terme, atteindre 3 milliards de dollars pour l’industrie porcine mondiale… Les conséquences de la grippe A (H1N1) sont innombrables. Et si pour le moment il est difficile d’en tirer des conclusions, nul doute que l’impact sur la filière pourrait être durable, surtout si des pays comme la Chine ou la Russie continuent leur politique d’embargo et si d’autres grandes nations prennent le même chemin. Pour le moment, la France est peu touchée par la crise et c’est aux Etats-Unis que les conséquences se font le plus sentir, l’industrie américaine du porc ayant perdu en moyenne 7,2 millions de dollars par jour entre le 24 avril et le 1
mai. Le leader mondial du porc Smithfield en est une des principales victimes, alors qu’il était déjà en difficulté financière. On murmure d’ailleurs qu’il pourrait être repris par le géant chinois Cofco…
Alors que la grippe A (H1N1) ne cesse de s’étendre, les conséquences pour l’industrie agroalimentaire commencent à se faire sentir. La Chine, Cuba, la Thaïlande et la Finlande viennent de faire état de leur premier cas confirmé et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recense pour le moment 5 250 cas de grippe A à travers le monde (dont 13 en France) et 61 décès.