Union européenne
La libéralisation des volumes d’emballages coûterait 3,7 milliards d’euros par an
Sept fédérations professionnelles européennes, représentant plusieurs milliers d’entreprises, sont en croisade contre un projet de Bruxelles qui vise à libéraliser les volumes obligatoires des emballages. Producteurs de denrées de base dans leur majorité, ces industriels estiment à 3,7 milliards d’euros les économies engrangées chaque année grâce à la législation qui impose un nombre restreint de contenances. Les producteurs de vin, de spiritueux, de café et de thé, de farine ainsi que les fabricants de boîtes en aluminium et d’aérosols réalisent ces gains à 84 % en raison des investissements qu’ils devraient concéder en cas de libéralisation pour construire de nouvelles lignes de conditionnement. Ils craignent que la grande distribution leur demande des volumes d’emballages « exotiques », au gré des promotions qu’elle souhaite réaliser. Une bouteille de porto à 9,95 euros par exemple, avec une taille en conséquence !
Depuis plus d’un an Voir Agra Industrie n°2 du 30 janvier 2003, les industriels européens des produits de base (sucre, sel, café ou farine notamment), défendent âprement les volumes obligatoires fixés par la législation européenne. Mais il semble que leur lobbying n’ait pas découragé la Commission européenne qui maintient son projet de libéralisation. Ce dernier devrait être présenté dès le début de l’année prochaine Voir Agra Industrie n°43 du 11 décembre 2003.