Santé et alimentation
La politique nutritionnelle à un tournant
L’obésité s’est stabilisée chez les jeunes, la consommation de sel s’est un peu réduite, celle de fruits et légumes a légèrement augmenté : les autorités sanitaires jugent que la tendance est plutôt bonne en France mais ne cachent pas qu’il y a encore des «efforts» à faire.
La mobilisation sur la situation nutritionnelle des Français est en réalité arrivée à un tournant. Elle avait pris corps en 2001 avec le premier PNNS et le second est maintenant proche de son terme. La commission de Danne voulue par l’Elysée sur le sujet de l’obésité a remis son rapport mais le grand plan attendu tarde à être annoncé. En attendant, et sans rien évoquer de l’après-2010, la ministre de la Santé reprend la main en se félicitant des évaluations effectuées tant par l’IGAS que par le nouvel Observatoire de la qualité de l’alimentation. Et les industriels sont conviés à rejoindre plus largement le peloton encore un peu maigre des signataires de chartes d’engagements nutritionnels.
A l’occasion du bilan de l’impact des PNNS (Programme national nutrition santé), dont le deuxième (2006-2010) vient à échéance cette année, la ministre de la santé Roselyne Bachelot s’est réjouie des « avancées significatives » qu’ont permis les programmes, montrant « de vrais infléchissements ». Une évaluation avait été demandée en juin 2009 à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et au Conseil général de l’alimentation et de l’agriculture.