Distribution
La rentabilité en prend un sérieux coup
La guerre des prix a-t-elle lieu, ou aura-t-elle lieu demain ? La réponse à cette question n’est pas la même selon que l’on est fabricant ou distributeur, que l’on s’appelle Leclerc ou Carrefour, que l’on est une multinationale avec ses marques ou une PME qui produit pour des marques de distributeur. Pour le simple observateur, comme les analystes de l’assureur-crédit Euler Hermes SFAC qui se penchent régulièrement sur la santé du grand commerce alimentaire, une chose est sûre c’est que la rentabilité du secteur s’effrite. Si d’ailleurs il était possible de scruter aussi bien l’industrie alimentaire, il est probable que l’on en dirait au moins autant. Les avis divergent aussi pour savoir si la LME est directement responsable de cette « perte de valeur » généralisée dont l’économie française est en train de faire les frais.
De leur dernière étude intitulée Quel avenir pour la grande distribution alimentaire ?, les experts économiques et les experts métiers d’Euler Hermes SFAC concluent en tout cas que « la crise » (celle des matières premières, suivie de la crise financière et de la crise économique) a eu un impact plus important que l’on ne croit sur le grand commerce : à elle seule, elle a poussé et pousse encore les distributeurs à mener une politique tarifaire plus agressive.