Enjeux sociétaux & gouvernance
La RSE ne doit pas être un effet de mode
La table ronde ouvrant le colloque organisé par Coop de France, l’Ania et Afnor (1), le 31 janvier 2013 autour de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) réunissait les acteurs de la filière agroalimentaire, de l’exploitation agricole à la grande distribution et aurait pu donner lieu aux affrontements auxquels chacun des représentants de ces différents maillons est parfaitement rompu. Les échanges donnèrent bien lieu à des escarmouches, bien senties sans être agressives, mais surtout aboutirent à un consensus : la mobilisation autour des objectifs d’une meilleure prise en compte des aspirations environnementales et sociétales par les entreprises est non seulement une réponse aux attentes des consommateurs, mais une chance pour les dites entreprises de gagner en compétitivité. Les témoignages de celles ayant adopté une telle approche étaient unanimes sur ce constat. « Mais cette démarche de progrès, ne doit pas être un phénomène de mode, car c’est une démarche ambitieuse qui nécessite du temps et une réelle volonté », affirmait d’entrée de jeu Christian Pèes, vice-président de Coop de France, en lançant les débats. Plusieurs industriels sont venus témoigner de la diversité des expériences menées et des bénéfices indéniables qui ont pu être retirées de ces démarches novatrices.
Quels que soient les acteurs de la filière agroalimentaire, agriculteurs, transformateurs, industriels, la problématique est identique pour tous « car elle engage leur responsabilité sociétale vis-à-vis des élus locaux, des syndicats, des consommateurs, comme de l’ensemble des intervenants », a estimé Jean René Buisson, président de l’Ania. En cela, cette démarche va largement au-delà du seul développement durable.