Environnement
La taxe carbone, ou le début de la sagesse ?
Quand bien même elle atteindrait, comme on l’entend dire, près de 145 millions d’euros pour les industries agroalimentaires, la future taxe carbone serait une goutte d’eau par rapport à tout ce que paie déjà le secteur pour la protection de l’environnement. Ce surcoût, de l’ordre de 0,5% de la valeur ajoutée du secteur sera, il est vrai, alourdi par ceux qui découleront de la taxation des transports mais restera sans commune mesure avec la facture de plus de 600 millions qui pèse depuis des années sur les IAA en taxes et redevances environnementales ou en dépenses courantes et investissements anti-pollution.
Le projet de taxe carbone, prévu par la Loi Grenelle sous le nom de « contribution climat-énergie », et arbitré il y a deux semaines par le président de la République fixe à 17 euros (contre 32 euros dans des projets antérieurs) le montant de la taxe à acquitter à partir de 2010 sur chaque tonne de CO2 émise, qu’il s’agisse des ménages ou des entreprises (1). La recette estimée de cette taxe atteindrait 4 milliards d’euros en provenance pour moitié des entreprises, somme sur laquelle la contribution des différents secteurs n’est à ce stade que très grossièrement évaluée.