AG FIA
La volaille française en décalage par rapport aux marchés européen et mondial
Plus que tous les autres, un chiffre symbolise le délitement progressif de la filière volaille française : aujourd’hui, 40 % du poulet consommé en France est importé. Après le rapport Rouault (pour ne citer que ce travail), FranceAgriMer a fait plancher l’AND, l’Ifip et Itavi pour analyser la compétitivité des filières viandes blanches françaises dans le contexte de l’UE et proposer des recommandations. A l’occasion de l’Assemblée générale de la FIA, qui a lieu ce jour même à Paris, Agra alimentation livre les principales conclusions de ce travail concernant la volaille. Si la filière veut croire à son rebond, le fait est qu’elle évolue pour l’instant en marge des marchés européen et mondial. Pour Gilles Huttepain, président de la FIA (fédération des industries avicoles), l’urgence est à la revalorisation tarifaire et à une réflexion qui prenne en compte la filière dans son ensemble.
Alors que la production se développait encore dans les années 80, la filière volaille est allée de revers en revers : perte de marchés européens, fort recul de la production qui n’a pas été suivi d’un rebond mais d’une stagnation, investissement insuffisant et rentabilités très faibles.
Cette situation ne peut, selon le rapport établi par FranceAgriMer, être attribuée à un facteur plutôt qu’à un autre. C’est plutôt une somme de petits écarts qui a abouti à une différence très significative.
Une somme de facteurs multiples