Taxes
L’agroalimentaire solidaire des sodas
L’annonce dans le plan de rigueur du gouvernement français d’un projet de taxe sur les boissons sucrées est considérée comme un « casus belli » par toute l’industrie agroalimentaire, et pas seulement parmi les plus grands ténors des boissons rafraîchissantes comme Coca-Cola. Le groupe américain est quand même celui qui a exprimé le plus violemment sa colère en maniant dans un premier temps le chantage à ses investissements dans l’Hexagone. S’il a ensuite corrigé le tir pour ne pas trop nuire à son image, il participe au lobbying de combat mis en œuvre à l’Ania, avec le renfort d’un sondage montrant que cette taxe n’a rien de populaire.
On sait que la taxe sur les sodas à sucre ajouté annoncée par le Premier ministre le 24 août doit entrer en vigueur début 2012 et devrait rapporter 120 millions d’euros à l’Etat. Prévue pour apparaître dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012, cette mesure revient à créer une taxe spécifique sur les boissons sucrées de 3,6 centimes d’euro par litre. Elle sera débattue au mois d’octobre au Parlement.