Epicerie fine
L’alimentaire haut de gamme échappe à la crise
Le premier salon Gourmet Food & Wine Selection (organisé par le SIAL), qui s’est clos le 8 octobre à Paris, a été l’occasion pour 140 exposants de faire connaître leurs produits d’alimentation haut de gamme. Et pour les visiteurs d’observer l’essor de ce segment de marché qui semble ne pas connaître la crise. Estimé à 3,2 milliards d’euros par les organisateurs du salon, le marché de l’alimentaire haut de gamme bénéficie de la bonne tenue des ventes de foie gras et de saumon fumé. Et plus globalement, l’ensemble des produits alimentaires haut de gamme continuent à attirer les consommateurs, malgré leurs coûts. Un succès qui bénéficie avant tout aux PME, très nombreuses sur ce marché qui couvre quasiment tous les secteurs de l’agroalimentaire. Etre actif dans l’alimentaire haut de gamme est néanmoins source de difficultés pour ces entreprises : elles doivent adapter leur stratégie et trouver l’équilibre entre positionnement haut de gamme et grande distribution. Elles subissent de plus en plus la concurrence des grands industriels, et même des MDD, qui ont attaqué avec succès ce marché depuis la fin des années 1990.
Le monde de la consommation n’est plus à un paradoxe près. Alors que les Français souffrent d’une baisse de leur pouvoir d’achat et que les MDD connaissent une croissance sans précédent, le marché de l’alimentation haut de gamme garde la forme. Le SIAL estime son chiffre d’affaires à environ 3,2 milliards d’euros. Le foie gras est en croissance de 5 % cette année et le saumon fumé a bondi de plus de 3 % lors des dernières fêtes de fin d’année. Sur la même période, les ventes de champagne ont quant à elles chuté de 5 %, tout en restant supérieures à celles de 2006.