Industrie agroalimentaire/Conjoncture
L’Ania se veut combative dans un contexte préoccupant
Présentant ses vœux aux entreprises et partenaires de lʼAssociation nationale des industries alimentaires, son président Jean René Buisson n’a pas caché ses vives inquiétudes à l’orée de la nouvelle année. « L'encéphalogramme de l'économie française est plat, sans perspective de changement à court terme ». Ce constat lui fait craindre des pertes pour l’emploi et la survie des entreprises. Celles-ci doivent plus que jamais se battre et mieux se défendre face à de multiples attaques. L’Ania entend le faire en regagnant la confiance des consommateurs mais demande le soutien des pouvoirs publics pour se battre à armes égales en France et conquérir des marchés étrangers.
« L’industrie alimentaire a encore connu une faible croissance en 2012, mais celle-ci est de moins en moins forte, et la consommation alimentaire des Français a reculé de 0,6% en volume, phénomène nouveau et préoccupant », s’est alarmé Jean-René Buisson. À cela s’ajoute un contexte qu’il n’hésite pas à qualifier de « toxique », dénonçant la grande distribution qui « use et abuse de sa position ». Les marges des entreprises du secteur ont touché un plus bas historique, perdant 13 points depuis 2008, pour se situer à 26%.