Echanges agroalimentaires
Le commerce mondial offre un potentiel relativement modéré pour l’agroalimentaire
Le commerce mondial, actuellement en pleine mutation, va encore demeurer un « moteur de l’économie mondiale et devrait augmenter dans les années à venir » selon une étude présentée à la presse le 23 avril dernier, par Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes, leader mondial d’assurance pour les échanges mondiaux. « Cette croissance devrait atteindre 7% en 2013 et 11% en 2014 (soit 4,1% en termes réels, hors hausses de prix, puis 5,9%), bien au dessus de la progression du PIB qui ne serait respectivement que de 2,5% et 3,2% », fait remarquer le coordinateur de cette étude consacrée aux « nouvelles routes du commerce ». L’agroalimentaire a une carte à jouer dans ce développement et mutations des échanges mondiaux qui se profilent. Cependant, son potentiel est qualifié « d’intermédiaire », entre les « forts » que seront la chimie ou l’automobile et les « faibles » comme les composants électroniques ou matériels informatiques. Disposant d’atouts non négligeables, comme les évolutions sociologiques et démographiques, ce secteur est handicapé par des contraintes logistiques ou sanitaires qui lui sont propres et freinent les échanges.
Le commerce mondial a un potentiel de croissance à l’horizon 2015 qui se situe à 820 milliards de dollars ou 630 milliards d’euros, soit une augmentation de 15%, évalue Euler Hermes. « Cela correspond à la création d’une économie équivalente aux Pays Bas en à peine trois ans », souligne Ludovic Subran. Ces opportunités additionnelles à l’export se répartissent sur sept secteurs (voir graphique 1).
L’export demeure marginal pour l’agroalimentaire