Conjoncture
Le gouvernement continue de miser sur la consommation
Les perspectives de croissance de l’économie française sont limitées. L’activité ne tient plus qu’à la consommation, son seul moteur, soulignent les économistes du Crédit lyonnais. Le gouvernement souhaitait continuer son programme de baisse d’impôts en augmentant le déficit de l’Etat grâce à une adaptation du Pacte de stabilité. Mais cette solution était soumise à un accord des ministres européens de l’Economie et des Finances. Le président Jacques Chirac vient de se voir refuser cet accord. Néanmoins, selon les experts du Lyonnais, la consommation devrait se maintenir au second semestre 2003, malgré la hausse du chômage, et même, en 2004, se montrer un peu plus soutenue dans un contexte de reprise graduelle de l’activité économique.
La guerre en Irak devait résoudre les incertitudes et relancer l’économie mondiale. La coalition américano-britannique a vaincu l’armée irakienne mais le pétrole ne coule pas aussi facilement qu’on l’avait envisagé dans les oléoducs mésopotamiens, et, bien que le prix du Brent se soit relativement stabilisé et doive continuer d’évoluer à un niveau peu élevé, entre 24 et 28 dollars, que le président des Etats-Unis, George Bush, ait annoncé un plan de relance, et que les taux d’intérêt soient partout à un niveau historique des plus bas, l’économie mondiale tarde à la reprise.