Journée grand froid
Le rebond espéré pour les surgelés se fait attendre
Faisant le traditionnel bilan de l’année écoulée, le 11 avril à Paris, lors de leur 16e journée Grand Froid, les professionnels n’ont pu que constater que le marché des surgelés et glaces, en progression depuis le début des années 90, avait marqué le pas en 2012 et n’avait pas connu le rebond qui était espéré lors de la précédente édition. Ils ne veulent toutefois pas tomber dans le pessimisme et constatent que dans cette conjoncture de crise, leur marché est demeuré « solide », enregistrant un repli de seulement 0,70% en volume pour les surgelés, repli plus accentué pour les glaces avec -4,2%, en raison de la mauvaise météo. Globalement, cela demeure une performance que beaucoup d’autres secteurs envieraient. En outre, comme l’a exprimé, Frédéric Jaubert, trésorier d’EGS (Entreprises des glaces et surgelés), qui fédère le secteur, il faut tirer les bons enseignements de cette crise, « trouver ses causes, savoir si le consommateur veut toujours acheter les mêmes produits, au même prix et au même moment, y répondre et continuer à prospérer ». Les nouveaux modes de distribution sont peut-être un des éléments de réponse.
« L’année 2012 aura été une année difficile pour le grand froid, avec une baisse de 1,1% des achats en valeur et 0,4% en volume, après un repli de 2,0% des volumes en 2011, mais un gain de 0,8% en valeur », souligne d’entrée Julia Burtin, strategic insight manager chez Kantar Worldpanel, à l’occasion de cette journée Grand Froid. Elle replace toutefois cette contreperformance dans une consommation globale pour les produits de grande consommation et de frais libre-service qui n’ont connu qu’une maigre croissance de 0,9% pour un gain en valeur de 2,1%.