TRIBUNE LIBRE
L’environnement n’est pas dans l’étiquette
L’étiquette verte est une idée séduisante, croit-on à première vue, si l’on veut modifier l’offre pour qu’en achetant ses produits de consommation courante, le public diminue son empreinte écologique. Le Grenelle de l’environnement a ainsi abouti à un consensus en faveur d’une obligation d’informer le consommateur sur le caractère plus ou moins vertueux des choix qu’il fera entre tel ou tel produit. A charge pour les fabricants de développer une information lisible, reposant sur des mesures fiables et avérées
. Mais pas forcément d’en encombrer les étiquettes elles-mêmes, ce qui serait contre-productif, selon Jean-François Molle. L’analyse de cet expert vise à convaincre le législateur, dans le cadre des lois Grenelle 1 et 2 (encore en discussion au moins jusqu’à l’automne) de ne pas se tromper de méthode à un moment où des amendements parlementaires sont toujours susceptibles de faire passer en force un tel étiquetage obligatoire.
La loi dite du « Grenelle 1 » prévoit la mise en œuvre de l’information environnementale du consommateur dans le but d’orienter ses achats vers des choix plus écologiques et donc, in fine, de modifier l’offre des producteurs.