Riz
L’envolée des prix perturbe le marché
Après le blé, le maïs, le cacao, le soja, c’est au tour du riz de prendre son envol. Son prix a augmenté de 75 % ces deux derniers mois, en raison principalement de la baisse de l’offre. Certains pays asiatiques, les plus importants exportateurs de riz tels que le Vietnam ou l’Inde, ont décidé d’adopter une politique protectionniste en établissant des barrières à l’exportation pour se concentrer sur leur marché local, dans la perspective d’une pénurie. Il n’est pas question, pour le moment du moins, de manque de matières premières pour le marché français, mais les industriels du secteur se retrouvent dans une situation bien connue en ces temps inflationnistes, à devoir sécuriser leurs approvisionnements sans rogner massivement sur leurs marges. A l’instar d’autres acteurs de l’agroalimentaire, les industriels du marché du riz ont du revoir leurs tarifs à la hausse. Alors que certains évoquaient un transfert de consommation des pâtes vers le riz, les volumes de riz commercialisés en GMS ont diminué de 2,1% sur le dernier mois, selon Iri.
Record historique... Les cours mondiaux du riz ont bondi de 60 % en mars et de 75 % ces deux derniers mois. La rareté de la matière première et la spéculation ambiante expliquent majoritairement cette hausse. En Thaïlande, les prix ont progressé de 30 % en moyenne. Depuis le début de l’année, les prix du riz thaïlandais ont presque doublé en raison des faibles disponibilités exportables, selon le rapport mensuel du marché mondial du riz d’Osiriz.