Bière/Taxes
Les brasseurs de bière dénoncent la chronique d’une mort annoncée
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoyant de multiplier par 2,5 les droits d’accises sur la bière va signer l’arrêt de mort, dans les deux à trois ans à venir, de nombre de petites et moyennes brasseries en France, s’est indigné devant la presse, Gérard Laloi, président de Brasseurs de France, représentant la profession brassicole. Aucun secteur n’est en mesure de supporter un tel choc qui aura des conséquence désastreuses sur l’industrie, ses emplois et les consommateurs, selon elle. Interrogé à la radio sur le sujet, la veille, le ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait reconnu que le risque existait mais défendait cette hausse d’une taxe « parmi les plus faibles d’Europe »
Le projet de loi nous a laissé « KO debout, nous avons réellement accusé le choc», a déclaré le 2 octobre, Pascal Chèvremont, délégué général de Brasseurs de France. Pour lui, la profession qui réalise un chiffre d’affaires de 2 milliards €, va voir les taxes qu’elle collecte pour le compte de l’État, assises sur les volumes et le degré alcoolique, passer de 337 millions € à plus de 800. Pour un pack de bière d’entrée de gamme en grande surface, cela impliquera un prix passant de 10 € à 12,5€.