Compétitivité commerciale
Les IAA prises en étau entre l’amont et l’aval
Pas moins de trois ministres, Stéphane Le Foll (Agriculture), Guillaume Garot (Agroalimentaire) et Benoit Hamon (Economie sociale et consommation) ont convié le 21 novembre les représentants des organisations professionnelles (producteurs, transformateurs et distributeurs), voire interprofessionnelles, pour engager des négociations destinées à parvenir à un meilleur équilibre entre les différents acteurs pour garantir à chacun une rémunération plus équitable tout au long de la filière. Une problématique qui revient de façon récurrente, notamment en fin d’année lors de la négociation des prix entre les industriels de l’alimentation et la grande distribution. Chaque partie avance ses arguments, qui pour obtenir une revalorisation de ses productions, qui pour maintenir ses prix au nom de la défense du consommateur. Pour tenter de jouer les juges de paix, les autorités publiques ont souhaité se doter d’études de plus en plus fiables sur la formation des prix tout au long des filières alimentaires. Cette année, les acteurs de ces négociations peuvent compter sur deux études assez éclairantes, même si elles ne parviennent pas à convaincre totalement tous les protagonistes.
Depuis la semaine dernière, l’ensemble des parties prenantes de ces négociations ont à leur disposition les conclusions du rapport 2012 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires (cf Agra Alimentation du 15 novembre N°2220). Ce rapport a mobilisé, sous la houlette de l’économiste Philippe Chalmin et FranceAgriMer, les services de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, de l’INSEE, de l’INRA, des instituts techniques et des fédérations professionnelles de l’agriculture, des industries agroalimentaires et du commerce.