Restauration collective/Santé
Les syndicats dénoncent le « moins disant » dans les marchés publics de restauration
« Le récent cas d’intoxication alimentaire dans des cantines scolaires en Allemagne qui a touché plus de 11 000 enfants, confirme le danger du choix de l’offre la moins chère dans la passation de marchés publics », selon Harald Wiedenhofer, secrétaire général de la Fédération européenne des syndicats de l’alimentation, de l’agriculture et du tourisme (EFFAT). Pour lui, cette affaire (1) met en lumière « le danger en matière de sécurité alimentaire du choix de l’offre la moins chère dans la passation de marchés » et démontre également les « dangers en matière d’emplois et de conditions de travail du recours à des fournisseurs à moindre coût dans la chaîne d’approvisionnement de la restauration ». En vue de la révision en cours de la directive sur les marchés publics, l’EFFAT, avec d’autres organisations syndicales européennes comme la FERCO (Fédération européenne de la restauration collective concédée), réclame à nouveau la suppression de la prépondérance donnée au seul critère du prix et la prise en compte d’autres critères comme la qualité des repas et des services prestés.
« Il est évident qu’un repas de qualité ne peut pas être fourni pour seulement quelques euros », s’insurge Harald Wiedenhofer, le secrétaire général d’EFFAT. Celui-ci estime qu’en « choisissant l’offre la plus basse, celle de Sodexo en l’occurrence, cette société de restauration internationale, a subi un préjudice à la fois sur le plan financier du fait des lourdes indemnisations dont elle devra s’acquitter, et sur le plan de sa réputation.