Filière viande
L’industrie de la viande bovine doit s’adapter
En 2011, les Français ont acheté 2,5% de viandes de boucherie en moins, constate cette semaine le bulletin d’actualité du Syndicat national des industries de la viande Sniv-SNCP, confirmant une érosion « tendancielle et régulière des consommations de viandes depuis 30 ans, phénomène commun à tous les pays industrialisés ». La viande bovine perd des volumes importants en 2011, de 2,2% et même de 3,4% hors viande hachée, tout en maintenant un nombre d’acheteurs constant. Des chiffres qui donnent tout son relief à une étude que vient de publier le Haut conseil de la coopération agricole qui estime que « la filière bovine française est à la croisée des chemins » et que sa composante industrielle doit poursuivre sa restructuration en relation avec les producteurs.
Alors que la consommation de produits carnés, y compris de bovins, progresse dans le monde entier, poussée par la demande croissante des pays émergents en raison de la croissance démographique et de l’élévation du niveau de vie, la tendance est en revanche à la baisse en Europe. La France a encore un niveau de consommation élevé avec 27 kilos par personne et par an, si l’on compare avec la Pologne qui atteint seulement 4 kilos.