Allégations nutritionnelles
L’industrie veut discuter des méthodes d’évaluation de l’AESA
Le règlement sur les allégations santé et les profils nutritionnels n’en finit pas de faire problème. La plupart des demandes de validation ont été rejetées par l’AESA et la file d’attente s’allonge pour les autres. Pour calmer la grogne des industriels, l’Autorité européenne convoque une réunion d’experts le 1er juin, ce que salue très fort la CIAA en espérant y trouver la clarification tant attendue des procédures. Sachant cette échéance, un groupe comme Danone préfère retirer ses deux dossiers stratégiques que sont Activia et Actimel et il ôte de ses publicités toute allusion à leurs bénéfices santé. A côté de cette prudence tactique, qui se comprend, on voit au contraire les fabricants de compléments alimentaires monter au créneau et dénoncer jusqu’au niveau du président Barroso, les « méthodes opaques » de l’AESA et les distorsions de concurrence qu’elles entraînent. D’aucuns rêvent aussi d’alléger le système en suggérant, au grand dam du lobby consommateurs, de supprimer en fin de compte la référence prévue aux fameux « profils nutritionnels ».
Le processus d’évaluation des allégations nutritionnelles et de santé va faire l’objet d’une rencontre entre experts le 1er juin à Parme au siège de l’AESA (Autorité européenne de sécurité alimentaire). Elle doit servir à « éclairer les industriels sur la procédure utilisée par les scientifiques européens », selon Mella Frewen, la directrice générale de la Confédération des industries agroalimentaires de l’UE (CIAA).