Prix et marges
L’Observatoire pointe des progressions de marges brutes « importantes » dans la distribution
La grande distribution fait d’importantes marges sur des produits comme le lait, la viande ou encore les fruits et les légumes, selon le rapport final de l’Observatoire des prix et des marges que son président Philippe Chalmin a transmis au Parlement (1). Un rapport qui bute encore sur les profits réels réalisés en aval de la production agricole, du moins au stade de la grande distribution.
« Les marges brutes de la grande distribution ont tendance à augmenter», a déclaré l’économiste de Paris-Dauphine en précisant que l’Observatoire n’a pu qu’établir la marge brute des distributeurs et non pas leur marge nette, faute de disposer des informations nécessaires sur les salaires, le transport, les impôts, les pertes de marchandises, etc.
C’est la deuxième fois que Philippe Chalmin rend compte des travaux de l’Observatoire des prix et des marges dont le ministre de l’Agriculture lui a confié la présidence. En décembre dernier son rapport d’étape avait déçu parce qu’il n’avait pu désagréger dans la marge brute la part de l’industrie et celle de la distribution. Cette fois, bien qu’il ait progressé sur ce point (sauf dans un chapitre nouveau, celui de la volaille), le rapport final laisse tout le monde sur sa faim et surtout irrite les distributeurs puisqu’il n’est toujours pas question de l’évolution de la marge nette.