OMC/bœuf aux hormones
L’OMC renvoie dos à dos l’UE et l’Amérique du nord
L’OMC a donné tort à l’Union européenne comme aux Etats-Unis et au Canada dans le dossier du boeuf aux hormones. L’OMC estime d’une part que la réglementation supplémentaire introduite en 2003 par l’UE pour maintenir l’interdiction des importations de viande aux hormones est insuffisante pour justifier la levée des sanctions américaines et canadiennes. Elle estime d’autre part que les Etats-Unis et le Canada ont enfreint la réglementation de l’OMC en maintenant unilatéralement, par représailles, leurs sanctions contre certaines importations européennes. A la publication de ces rapports, les deux parties ont crié victoire. Elles peuvent faire appel du rapport du groupe spécial.
Ni vainqueur ni vaincu dans l’affaire du boeuf aux hormones qui oppose l’UE aux Etats-Unis et au Canada depuis une douzaine d’années. Le verdict qu’a rendu le 31 mars un groupe spécial de l’OMC est en effet on ne peut plus mitigé. D’un côté, ce rapport estime que l’embargo européen sur le boeuf aux hormones américain et canadien n’a pas de justification scientifique. De l’autre, il juge que les représailles des deux pays durent depuis trop longtemps. Du coup, chaque camp maintient ses revendications.