Charcuterie/Stratégie
Madrange casse les codes du jambon pour rebondir
C’en est fini du plan social chez Madrange. Place au redéploiement marketing pour une entreprise qui, après avoir beaucoup souffert, n’entend pas retrouver une place de leader mais se positionner durablement comme challenger. Le jambon est le premier à profiter d’un chantier marketing, avant les mousses et terrines (fin 2010 – début 2011). Le plan de redressement de Madrange est mené à bien par Franck Rouard, dont la nomination il y a un an semble avoir mis fin à la valse des dirigeants, et qui s’attache à organiser les relations entre le conseil de surveillance, présidé par Jean Madrangeas, et le directoire. En 2009, le chiffre d’affaires de Madrange a reculé de 13,6 %, mais Franck Rouard assure avoir renoué avec la rentabilité sur le dernier trimestre.
On ne présente plus les difficultés rencontrées par Madrange ces dernières années. Elles pourraient se résumer en deux chiffres : 18 millions d’euros de pertes en 2008 et une part de marché sur le jambon en libre service de 2 % en 2009, divisée par six entre 2002 (quand Madrange était encore leader) et 2008 sans remontée depuis. A titre de comparaison, la part de marché d’un Fleury Michon ou d’un Herta peut atteindre 13 à 14 %. « La communication sur le jambon star a été arrêtée en 2004-2005.