Relations commerciales
Matières premières, l’éternel recommencement
Alors que les prix de certaines matières premières ont flambé pendant l’été (maïs, blé, soja), l’élevage français, très impacté, tire la sonnette d’alarme. L’accord négocié en mai 2011 sur la réouverture des négociations avec la GMS ne fonctionne pas. Mauvaise volonté de la part de cette dernière et/ou manque de réactivité des indices retenus, les explications sont multiples. En attendant, les céréaliers ont annoncé vouloir créer un fonds de 100 M EUR à destination de l’élevage. Une mesure qui doit encore être précisée. La filière laitière, pourtant moins touchée par le prix de la nutrition animale commence elle aussi à s’alarmer face à la pression de la GMS, par exemple sur le marché du lait de consommation. Dans d’autres secteurs comme la meunerie, les pâtes alimentaires ou la boulangerie-pâtisserie, la situation diffère beaucoup selon les acteurs. Mais pour tous, il faudra trouver des solutions pour gérer la tendance haussière des matières et premières, doublée d’une volatilité qui accroît les difficultés.
Il ne se passe pas un mois sans que l’évolution d’une matière première ne mette à mal la rentabilité des industriels et/ou des agriculteurs. Si la crise de l’œuf s’est tassée (bien que les cours ne soient pas revenus à leur niveau d’avant crise), le maïs, le soja et le blé ont fortement augmenté pendant l’été, impactant directement les éleveurs. La polémique de l’accord du 3 mai concerne les filières viandes (volailles, bovins, porcins), mais les secteurs touchés par le renchérissement de la nutrition animale et du blé sont plus nombreux.