Multispécialiste/Résultat
Nestlé réalise une solide performance 2009
La crise économique mondiale n’affecte pas le « modèle Nestlé » de croissance organique sur le long terme. Publiés le 19 février, ses résultats font ressortir une nouvelle amélioration de sa marge (EBIT équivalent à 10,72 milliards d’euros, soit 14,6% du CA) et un chiffre d’affaires de 108 milliards de francs suisses (73,781 milliards d’euros), en croissance organique de 4,1 %. C’est la dixième année consécutive que le numéro un mondial de l’alimentaire améliore sa marge opérationnelle (11,8% en 2000). « Nous avons été capable de croître plus rapidement que notre industrie », note Paul Bulcke, administrateur délégué. Le groupe helvétique a renforcé les investissements marketing et dans l’innovation tout en améliorant son efficacité opérationnelle. « Dans un des environnements commerciaux les plus concurrentiels du monde », l’Europe, Nestlé a maintenu ses marges (12,4%) en 2009. La Grande-Bretagne, la France et la Suisse ont figuré parmi les pays les plus performants. En France, deuxième marché du groupe derrière les Etats-Unis, son chiffre d’affaires a atteint 5,503 milliards € (contre 5,846 milliards en 2008).
Avec la cession d’Alcon à Novartis, le groupe aux marques milliardaires (Nestlé, Nescafé, Nespresso, Purina, Maggi, Nestlé Pure Life, Herta, Stouffer’s…) se retrouve à la tête d’un trésor de guerre de 11,3 milliards de francs suisses (7,72 milliards d). Il pourrait en profiter pour remodeler son portefeuille d’activité afin de maintenir sur le long terme son rythme de croissance (+5 à+6 %/an) et diminuer son exposition aux marchés matures (33% de son CA provient des marchés émergents). Mais aucune acquisition majeure n’est prévue par le groupe en 2010.
Les chiffres sont parfois trompeurs. Le groupe suisse clôt l’exercice 2009 sur un bénéfice net en baisse de… 42 % sur celui de 2008 (à 7,09 milliards d’euros). Mais les résultats 2008 incluaient une plus-value exceptionnelle sur la vente de 24,8% d’Alcon. En réalité, le groupe suisse a réalisé des performances solides en 2009, qui reflètent la constance et la prudence de son « business model ».