Biotechnologies
OGM : l’industrie tiraillée entre l’innovation, la législation et les consommateurs
La levée du moratoire devrait bientôt permettre l’apparition sur le marché de nouveaux aliments — dûment étiquetés — élaborés grâce à la transgénèse. Pour autant, les deux règlements votés en seconde lecture par le Parlement européen, la semaine dernière, vont donner aux européens toutes les cartes pour faire le choix de leur alimentation en connaissance de cause. Et une large majorité d’entre eux persistent dans leur refus. Malgré tout, les multinationales agroalimentaires parient sur ces technologies. Elles soulignent leur capacité à élever les standards de sécurité alimentaire et à créer des « produits santé » nouveaux.
«Il va falloir vivre avec ! » Cette réaction recueillie auprès d’une lobbyiste d’Unilever relate bien l’état d’esprit des multinationales de l’agroalimentaire suite au vote, début juillet, du Parlement européen sur la traçabilité et l’étiquetage des Organismes génétiquement modifiés (OGM). Malgré tous les efforts des industriels, la « détectabilité » des OGM dans le produit fini n’a pas été retenue. Les tests en fin de chaîne ne présideront pas à la rédaction des étiquettes, comme le souhaitait la Ciaa (Confédération des industries agroalimentaires de l’UE).