Sécurité alimentaire
Pour l’UFC Que Choisir, pas assez de connaissance sur les perturbateurs endocriniens
Pour Olivier Andrault, chargé de mission à l’UFC Que Choisir, il n’y a plus aucun doute sur les effets néfastes sur l’animal du bisphénol A en tant que perturbateurs, notamment pour les fenêtres d’exposition précoces ». Ainsi, même s’il se refuse à verser dans le catastrophisme, il se félicite néanmoins que les pouvoirs publics se soient saisis du problème en interdisant son usage dans les biberons et que son interdiction totale soit planifiée. Mais face à la nécessité de trouver des substituts ayant démontré leur innocuité, il rappelle qu’il faut donner à l’Anses les moyens d’aller plus loin dans ses investigations, sur la base des éléments que les opérateurs sont tenus de lui transmettre. Il y voit également l’occasion d’élargir la réflexion sur la recherche en général qui est consacrée à l’ensemble des molécules.
Si le bisphénol A est un des composants d’emballage les plus étudiés pour ses effets de perturbateur endocrinien, il est probable qu’un très grand nombre de molécules de synthèse sont également susceptibles d’avoir des effets tout aussi néfastes, mettant ainsi en échec les principes anciens de la toxicologie. Certes, ce système utilisé jusqu’à présent a permis de garantir un niveau de sécurité élevé, pour chaque molécule prise isolément ».