En direct avec Jean-Philippe Girard, p.-d.g. d’Eurogerm, candidat à la présidence de l’Ania
Pour une gouvernance collégiale à l’Ania
Deux candidats aux profils radicalement opposés briguent la présidence de l’Ania suite à l’annonce du retrait de Jean-René Buisson. Bruno Luisetti, patron de Mondelez France, est un pur produit d’une multinationale de l’agroalimentaire. Il a fait toute sa carrière chez Kraft Foods, dont il a repris les commandes en France après le départ de Jean-Philippe Paré chez Danone, alors qu’il avait pris la vice-présidence développement durable pour l’Europe. Administrateur de l’Ania, Bruno Luisetti est également vice-président de l’Ilec (Institut de liaison et d'étude des industries de consommation) et président de l’Alliance 7 depuis 2007. A travers sa candidature, c’est la voix des grands groupes qui se ferait entendre. Selon nos informations, il envisagerait une gouvernance très intégrée et prônerait la fusion-absorption de toutes les fédérations membres de l’Ania. Jean-Philippe Girard, patron fondateur d’Eurogerm, l’autre candidat déclaré, propose au contraire une gouvernance qui s’appuie largement sur les métiers et les territoires, et fait la place belle aux fédérations. Dans la perspective de l’assemblée générale du 20 juin, Il répond aux questions d’Agra alimentation.
Quelles sont vos propositions phares pour l’Ania ?
Je propose une gouvernance un peu différente de celle qui a été pratiquée sous les mandats de Jean-René Buisson. Je souhaite m’entourer de six vice-présidents experts sur les thématiques suivantes :
– Relations avec le monde de l’agriculture de la première transformation pour aborder la qualité, la disponibilité et les prix ;
– Relations commerciales : les relations avec la GMS sont dures, la pression est très forte.