Volaille/Crise
Poursuite d’activité pour Doux mais plusieurs cessions à l’étude
Le tribunal de commerce de Quimper a confirmé le 9 octobre la poursuite d’activité du groupe Doux, en redressement judiciaire. La période d’observation qui avait été accordée pour le pôle export et produits élaborés, décidée lors du jugement du 1er juin, a été confirmée jusqu’au 30 novembre. « Elle pourrait même bénéficier d’un délai supplémentaire de 6 mois », a espéré maître Maurice Lantourne, avocat du groupe Doux, à l’issue de l’audience d’étape qui s’est tenue dans la matinée au tribunal, en présence de Jean-Charles Doux. La direction du volailler a confirmé aux juges que ce plan, présenté la veille en comité central d’entreprise, s’appuyait sur un certain nombre de mesures financières mais ne saurait se faire sans un certain nombre de cessions d’actifs, « qui sont en réflexion », a-t-il été précisé aux représentants du personnel. Le tribunal a souhaité avoir des « comptes certifiés » pour valider le plan de continuation ainsi que des données plus précises sur le chiffrage de la dette imputable aux anciennes activités au Brésil. Le tribunal donnera sa décision finale le 30 novembre. Quoi qu’il en soit, les pouvoirs publics « suivent ce plan de continuation avec beaucoup de vigilance », lit-on dans un communiqué de presse du ministère de l’Agroalimentaire le 9 octobre. Et Guillaume Garot se rendra le 12 octobre à Rennes pour rencontrer les représentants des salariés de l’ensemble du groupe.
Selon le point d’étape présenté par le groupe volailler aux instances du personnel et au tribunal, son plan de redressement prévoit d’investir 3 millions d’euros sur trois ans. « Les chiffres donnés aujourd’hui par les experts comptables sont des chiffres qui démontrent la rentabilité du groupe et sa capacité, d’une part à financer ses investissements, et deuxièmement à payer son passif », a souligné l’avocat du groupe au sortir du tribunal, précisant que la dette globale du groupe avoisinait les 340 millions d’euros.