Coopération
« Si l’on veut conquérir un marché à long terme, mieux vaut être industriel sur place »
Siclaé, groupe agro-industriel détenu majoritairement par la coopérative Vivescia, a pris, le 11 décembre, le contrôle total de Nutrixo (meunerie – BVP). Si Siclaé détenait déjà la majorité du capital de Nutrixo, il n’en avait pas le contrôle opérationnel. Cette opération, prévue par Vivescia dans le but de se développer sur ses métiers stratégiques, a vu son calendrier a été accéléré en raison de l’amende attribuée par l’autorité de la concurrence en mars à un certain nombre de meuniers dont Nutrixo. La société a fait appel de la décision. Mais la provision constituée à cet effet a pesé assez lourd sur les comptes de Nutrixo et Siclaé sur l’exercice 2011/2012. Entretien avec Alain Le Floch, directeur général de Vivescia, président du conseil de gérance de Siclaé, sur les perspectives de développement du groupe, mais aussi sur la problématique du développement des coopératives et sur la crise que traverse l’élevage.
Agra alimentation : Siclaé a acquis la totalité du capital de Nutrixo et va en assurer la gestion opérationnelle. Cela va-t-il se traduire par des inflexions stratégiques ?
Alain Le Floch : Cette opération a du sens à la fois pour Siclaé et Nutrixo. Cette dernière est la filiale la plus importante de Siclaé, il était cohérent d’en consolider le contrôle.