Alimentation animale/Conjoncture
Sombres perspectives pour les industries de l’alimentation animale
La production française d’aliments du bétail devrait globalement afficher une légère baisse de ses tonnages de 0,2%, mais tout porte à craindre que 2013 ne soit marquée par une baisse allant de 1,5 à 2%. « C’est tout l’outil industriel qui peut être mis en danger », redoute Alain Guillaume, président du Syndicat de l’industrie de la nutrition animale. Pour enrayer cette tendance, « l’enjeu est de mettre un terme au déclin de l’élevage et ses hommes qui sont nos clients ». Dans cette optique, le Snia a explicité devant la presse en ce début d’année les « 18 mesures pour enrayer le déclin de l'élevage » que le syndicat avait dévoilées le 19 décembre 2012 et présentées à Alain Berger délégué interministériel à l’agroalimentaire et l’agro-industrie. L’avenir de l’élevage et des industries d’amont sont intimement liées et les professionnels des deux secteurs attendent « des signaux forts et clairs » pour retrouver le chemin de la croissance et de la compétitivité.
Le bilan de l’année écoulée est plutôt sombre pour les industries de l’alimentation, coopératives ou acteurs privés. L’année 2012 devrait connaître une production globale d'aliments composés de l'ordre de 21,25 millions de tonnes, en baisse d'environ 0,2 %. La production pour les porcs est la plus touchée en recul de 2,2% à 5,52 millions, la volaille s’en tire moins mal avec un repli de 0,3% à 8,6 millions tandis que seul le secteur bovin progresse de 2,4% à 4,53 millions.