Commerce extérieur
Un meilleur score 2010, mais toujours des pertes de parts de marché
L’agroalimentaire reste l’un des points forts du commerce extérieur de la France. Après un trou d’air en 2009, l’excédent agroalimentaire s’améliore nettement en 2010, sans retrouver toutefois les niveaux élevés atteints par le passé. Arrivé à 7,8 milliards d’euros (+50 % en un an), ce solde est insuffisant, notent les Douane dans leur bilan 2010, pour gommer l’aggravation du déficit commercial de la France (51 milliards). De plus, l’érosion sur longue période des soldes tient notamment aux produits de 1ere et de 2e transformation, alors que les excédents des produits de terroirs (vins, fromages AOC) et des céréales se consolident. Et ce constat ne doit cependant pas masquer la faible croissance des exportations agroalimentaires, qui conduit à un net recul des parts de marché mondiales de la France.
Les échanges agroalimentaires, qui représentent 13 % des exportations françaises et 9 % des importations, dégagent traditionnellement des surplus conséquents. En repli en 2009, sur fond de récession mondiale, les échanges repartent vivement à la hausse en 2010 (+11,7 % à l’exportation, +6,6 % à l’importation, après respectivement -11,2 % et -5 % en 2009). Les ventes de blé sont notamment soutenues par la pénurie mondiale et le renchérissement des cours qui lui est lié. Celles de boissons alcoolisées (cognac, champagne, vins) sont également particulièrement dynamiques.