Compétitivité/Filières animales
« Une politique trop protectrice n’incite pas à se poser les bonnes questions », pour Guy Le Bars
Les difficultés de certaines entreprises laitières sont peut-être dues à une politique agricole trop protectrice, estime indirectement Guy Le Bars, président de la coopérative laitière Even (1,990 milliard € de chiffre d’affaires, 5240 salariés), premier actionnaire de Laïta (marques Paysan Breton, Mamie Nova, etc.). Bien que la taille ne soit pas un objectif en soi, selon lui, c’est bien pour être mieux adapté à la conjoncture qu’Even, avec Coopagri et Triskalia, a créé la structure commerciale Laïta devenue une entreprise à part entière en 2009.
Au delà des raisons bien identifiées des difficultés de l'agroalimentaire breton, la filière laitière a-t-elle suffisamment investi ?
Je ne veux pas parler au nom de la filière laitière. Ce que je peux dire, c’est que la politique laitière a été trop protectrice par le passé. Jusqu’aux années 2000, les soutiens européens (restitutions à l’exportation, stockage privé…) garantissaient un prix de marché à 280 €/1000 l. Ce filet de sécurité est tombé depuis à 200 €/1000 l.