AG du Sniv-SNCP
Viande : des filières au point mort ?
Entre le débat sur l’export, la contractualisation, les prix et les marges, l’AG du Sniv-SNCP avait du grain à moudre avec l’actualité. Actualité qui a presque évincé les sujets de fond, à savoir la nécessaire réforme de filières qui vont mal, et même très mal pour la filière porcine. Jean-Paul Bigard, président du Sniv-SNCP, a lancé un appel à l’unité, notamment envers le FNICGV, avec lequel un rapprochement est en cours. Mais d’unité, il n’est plus question quand on parle des interprofessions : le Sniv-SNCP menace de quitter Interbev et ne pense pas beaucoup plus de bien d’Inaporc. Les industries de la viande, qui dégagent des marges très faibles (dans le meilleur des cas), prises en étau entre les éleveurs et la grande distribution, réclament de vraies solutions et pointent encore une fois du doigt les salaisonniers qui se fournissent au prix le plus bas. Rien de bien nouveau donc. « Si l’an dernier, nous soulignions un retard structurel sur l’Allemagne, force est de constater qu’aujourd’hui il s’est aggravé », a d’ailleurs souligné Jean-Paul Bigard, président du Sniv-SNCP lors de son discours.
Il faut absolument que l’on réforme notre élevage et que l’on modernise nos unités de production. Les Allemands ont déjà tout automatisé », confie un industriel à l’issue de l’AG du Sniv-SNCP. Si Jean-Paul Bigard a abordé certains de ces sujets lors de son discours de clôture, il est de fait resté muet sur les progrès à faire dans les entreprises du Sniv-SNCP, ciblant plutôt les autres maillons de la chaîne, le gouvernement et les interprofessions Interbev en tête, Inaporc ensuite.
Des filières qui ne se réforment pas suffisamment