Bilan
4 ans aux manettes : Nicolas Sarkozy « peut mieux faire »
Nicolas Sarkozy n’est pas un homme politique qui laisse indifférent. Pour preuve, il est le seul président en exercice à être le sujet d’un film de cinéma, retraçant sa prise de pouvoir. Le monde de l’agriculture n’échappe pas à la règle. Nicolas Sarkozy fait réagir. Traditionnellement classés à droite de l’échiquier politique, les responsables agricoles ont pourtant des avis très tranchés sur son style, sa méthode et sa politique. Des opinions qui dépassent les clivages gauche-droite. Nicolas Sarkozy, qui a publié un bilan de ses quatre années d’actions à la tête de la France, n’y oublie pas le secteur agricole. Il est vrai que le chef de l’Etat ne s’est pas ménagé. Jamais un président n’est autant allé sur le terrain, visitant des fermes, animant des tables rondes thématiques, inaugurant des salons agricoles ... Bref, il a fait « le job » comme on dit, avec plus ou moins de succès. Bénéficiant d’une cote de popularité de 87 % chez les agriculteurs selon l’Ifop lors de son élection, elle a dégringolé de manière quasi linéaire à 32 % entre mars et août 2010, atteignant son plus bas niveau. Puis la tendance s’est inversée. Son niveau de popularité chez les agriculteurs est toujours plus élevé que dans l’ensemble de la population. Preuve que le monde agricole est toujours ancré dans la droite parlementaire, même si Nicolas Sarkozy ne passe pas toujours bien dans les campagnes. Si on lui accorde un vrai crédit à l’international avec son volontarisme à tout épreuve, dans la limite de nos frontières, il peut mieux faire. Il lui reste un an pour convaincre.
«Nicolas Sarkozy restera l’homme de Neuilly. Même chez les paysans aisés, un Parisien reste un Parisien ! », lance Philippe Collin, le porte-parole de la Confédération paysanne. « Etre l’ami des riches ne passe pas dans le monde paysan », ajoute-t-il. Pour Jean-Michel Lemétayer, ancien président de la FNSEA, « il n’a pas l’âme paysanne ». Jolie formule pour dire « qu’il n’est pas dans son jardin » quand il est dans le monde de la paysannerie. « On aurait aimé qu’il boive un peu de vin », glisse le bon vivant Jean-Michel Lemétayer.