Agriculture urbaine : fin de l’euphorie
Après une décennie de croissance, l’agriculture urbaine ralentit en France, avec seulement treize nouveaux projets recensés en 2025, soit cinq fois moins qu’en 2022. À la frilosité des investisseurs privés face aux déconvenues des start-up d’agriculture verticale, s’ajoute celle des investisseurs publics qui a entraîné la chute de la Cité de l’agriculture marseillaise cet été. Dans un contexte budgétaire très contraint pour les collectivités, les élections municipales de 2026 sont à haut risque pour l’agriculture urbaine. Si le secteur a été porté par des forces indéniables (recherche de naturalité, d’approvisionnement local, de pédagogie, de lien social…), ses faiblesses n’ont pas disparu : modèle économique très dépendant des deniers publics, pression foncière, et volatilité des politiques RSE des entreprises.
Nouveau coup de tonnerre, cet été, dans le ciel de l’agriculture urbaine. À Marseille, la Cité de l’Agriculture, établissement pionnier dans l’accompagnement de l’agriculture urbaine, a fermé ses portes le 1er août. Faute de financements publics, la structure qui avait aidé plus de 200 projets sur les quatre dernières années « n’avait pas de réserves financières pour faire face à l’austérité actuelle », explique-t-elle sur son site interne.
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