Élections européennes
Agrodéputé, marche à suivre
Implication et assiduité, appartenance à un groupe politique assez nombreux pour pouvoir être chargé d'un rapport important, écoute mesurée des lobbies (on en compterait 30 000 à Bruxelles tous secteurs confondus), mais aussi art du compromis pour convaincre, y compris parfois ses camarades de parti d'autres nationalités... et obtenir un résultat qui sera de toutes façons inférieur aux ambitions : le député élu pour une durée de 5 ans lors du scrutin européen du 22-25 mai, puis nommé à la commission parlementaire de l'agriculture, la « comagri », n'aura pas un train de sénateur, maintenant qu'il est co-législateur de la Pac. Une Pac tout juste réformée pour la période 2014-2020, et qui sera soumise à une révision à mi-parcours.
COMME tous ses homologues des autres commissions parlementaires, l'agro-député devra, au-delà de son implication, faire partie d'une famille politique assez puissante pour avoir quelque chance d'obtenir la rédaction d'un rapport important. Encore mieux : être le coordinateur du groupe pour les questions agricoles. Ce qui, par exemple, a été le cas, pour la législature actuelle (et au bénéfice de l'âge), de l'imprévisible Albert Dess (centre-droit, Allemagne), et non pas du Français Stéphane Le Foll (socialiste), devenu aujourd'hui ministre de l'agriculture.