Nouveau ministre de l’Agriculture
Bruno Le Maire tourne la page des quotas laitiers
Les observateurs attendaient Luc Chatel ou Michel Mercier… et ce fut Bruno Le Maire. L’ex-secrétaire d’État aux Affaires européennes, élu député de la circonscription d’Evreux (Eure), devient le nouveau titulaire d’un ministère qui s’intitule dorénavant « ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche ». Bruno Le Maire, longtemps haut fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, devra faire preuve de toute son expérience internationale pour négocier la future réforme de la Pac. Artisan du rapprochement récent entre la France et l’Allemagne, il compte miser sur cette alliance dans la perspective de l’après-2013. C’est, en somme, un diplomate qui succède à l’autre diplomate qu’est Michel Barnier. La sensibilité sera, sans doute, différente. Sur le dossier de la crise laitière, Bruno Le Maire a, dès son deuxième jour de fonction, laissé entendre qu’il fallait accepter de tourner la page des quotas. Les syndicats de tous horizons lui demandent, en tout cas, de prendre dès maintenant la mesure des crises en cours et des remèdes à y apporter.
La petite phrase n’a échappé à personne en mesure de l’entendre, à l’occasion de la passation de pouvoir entre Michel Barnier et le nouveau ministre de l’Agriculture, le 24 juin&nsbp;: « Vous nous avez tracé le chemin », lançait Bruno Le Maire en forme d’hommage à son prédécesseur, tout en ajoutant&nsbp;: « Nous suivrons le nôtre ». La preuve, dès le lendemain.