Crise alimentaire
Bruxelles envisage une libéralisation accrue
Hostile à l’ouverture des grandes surfaces alimentaires le dimanche, le commissaire français, Jacques Barrot, s’est opposé le 3 décembre à la présentation par la Commission de Bruxelles de sa feuille de route sur le fonctionnement de la chaîne alimentaire. Ce texte d’une vingtaine de pages prône une libéralisation accrue de la distribution pour que la baisse des cours des produits agricoles soit répercutée « sans délais » aux consommateurs. Mais les mesures détaillées par ce document, si elles sont mises en œuvre, ne devraient pas manquer de durcir encore un peu plus les conditions de négociations entre la grande distribution et ses fournisseurs, qu’ils soient des industriels ou des agriculteurs.
Libéralisation des heures d’ouverture des magasins alimentaires, suppression des restrictions sur l’implantation des supermarchés, interdiction des pratiques commerciales permettant aux industriels et aux distributeurs de limiter la concurrence, remise en cause de l’interdiction du seuil de revente à perte.