CRISE AGRICOLE
Bruxelles mise sur les aides nationales et un embryon de régulation face à la crise agricole
Sans réel argent frais de la part de l’UE, le nouveau paquet de mesures pour faire face à la crise de l’élevage, mais aussi des fruits et légumes, va autoriser les États membres à débloquer 15 000 € d’aides nationales par agriculteur qui pourront, entre autres, financer un dispositif de gestion volontaire de la production de lait au sein des organisations de producteurs et des coopératives. L’efficacité de cette dérogation temporaire aux règles européennes de la concurrence dépendra de l’engouement qu’elle suscitera dans l’UE. À ce stade, seules la France et la Belgique semblent réellement vouloir y avoir recours. Bruxelles va également lancer ou relancer quelques mesures de gestion de marché : doublement des plafonds d’intervention pour la poudre de lait et le beurre, nouveau programme d’aide au stockage privé de viande de porc et prolongation du dispositif de retrait des fruits et légumes. Autres mesures : création d’un Observatoire du marché de la viande, développement d’un système européen de crédit à l’exportation et fonds supplémentaires pour la promotion.
La présidence néerlandaise de l’UE a appelé la Commission européenne, à l’issue du Conseil du 14 mars, à prendre, face à la crise agricole, les mesures annoncées au début de la réunion par… la Commission elle-même. Sur la centaine de mesures proposée par les États membres, la Commission en a retenu treize.