Fruits & légumes
Ce que les producteurs attendent
C’est LA filière qui traverse aujourd’hui le plus grand nombre de difficultés. Le secteur des fruits et légumes cherche des solutions pour parer aux crises successives qu’il essuie depuis plusieurs années et particulièrement celle de 2011, dite d’E.Coli, imputée injustement au concombre les premiers temps. Une erreur que les producteurs de fruits et légumes continuent à payer aujourd’hui, en plus d’un coût du travail trop lourd, d’une contractualisation inadéquate, d’une distribution qui pratique selon eux la promotion à tout va, de charges de plus en plus pesantes, une sécheresse à venir (?)... Et des mesures européennes présentées à la mi-mai, qui s’annoncent à l’avance inadaptées, selon les acteurs de la filière. La solution ne peut venir que d’un plan « sur-mesure » pour « un secteur à part ». La demande n’a rien d’extravagante : le produit est périssable, non stockable et en proie à une offre et une demande aléatoires sous forte influence climatique. État des lieux, attentes et propositions d’un secteur sinistré.
«Ça va mal. Le gel à côté de ça, ce n’est rien! : la crise d’E.Coli nous a fait un tort colossal », soutient Angélique Delahaye, la présidente des producteurs de Légumes de France. « E.Coli a anéanti la filière des fruits et légumes , a commenté le 28 mars, Xavier Beulin, le président de la FNSEA, à l’occasion de son congrès de Montpellier. Si, globalement, la situation s’est améliorée dans la plupart des productions, seule la filière des fruits et légumes reste en grande difficulté ».