Marchés
Comment les transformateurs voient 2009
La crise qui s’annonce sera-t-elle si rude qu’on le dit pour les marchés agricoles et alimentaires ? Elle sera en tout cas sévère. Les secteurs céréaliers et des oléoprotéagineux, ceux des produits carnés, du lait et des fruits et légumes s’attendent à des mois faits de baisse des prix, de stagnation de la consommation et parfois de stocks en progression. Sans que la confiance puisse être rétablie par une Europe de moins en moins régulatrice. Dans certains domaines, néanmoins, l’optimisme s’affiche plus volontiers. Tel est le cas du vin dont l’année 2009 pourrait être comparativement correcte par rapport aux périodes de crise antérieures. Tel est le cas des valorisations non alimentaires, dont les producteurs semblent sûrs de détenir une carte maîtresse pour les années futures. Avec le dossier qui suit, l’équipe d’Agra Presse a voulu interroger les entreprises de transformation, de collecte ou de stockage, qui sont directement confrontées aux marchés. Et en tirer des indications destinées à éclairer les stratégies des agriculteurs eux-mêmes.
Les chiffres sont sans appel : l’Insee indiquait, il y a quelques jours, qu’à fin novembre, les prix agricoles avaient reculé de près de 12 % sur les douze mois précédents. La flambée des cours du début d’année est bel et bien oubliée. La baisse semble même s’amplifier puisqu’elle atteint 1,7 % en novembre sur un mois.