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Coronavirus : Pékin veille au grain

Dans sa lutte contre le coronavirus, le gouvernement chinois tente actuellement de limiter les effets de ses mesures sanitaires sur les circuits de distribution agricoles et agroalimentaires, déjà bousculés par la peste porcine africaine (PPA). Mais de vraies perturbations sont constatées, qui restent toutefois difficilement mesurables. Elles touchent en particulier des élevages de porc et de volaille dépendant des livraisons d’aliments, surtout les plus petits d’entre eux. La consommation alimentaire, elle, « reste forte », selon l’ambassade de France en Chine. Ce qui a conduit le ministère du Commerce chinois, le 4 février, à pousser son administration à faciliter les importations, en accélérant les dossiers de levée des barrières non tarifaires. Les marchés mondiaux du grain et du porc ont subi quelques remous et gardent les yeux rivés sur l’épidémie. Dix-sept ans après le Sras, qui n’avait eu aucun effet sur les marchés mondiaux, la Chine est devenu un acteur prépondérant.
L’épidémie de coronavirus qui frappe actuellement la Chine a eu de nombreux retentissements dans les filières agricoles et agroalimentaires. Pékin s’en est d’ailleurs inquiété officiellement, et a pris des premières mesures pour assurer la sécurité alimentaire de sa population. Les fournisseurs d’aliments pour bétail doivent « accélérer » leur production pour répondre à la demande et les abattoirs doivent « gonfler leur offre de viande », ont demandé le 30 janvier les ministères chinois de l’Agriculture, des Transports et de la Sécurité publique dans un communiqué commun.