Tendance
Des transactions de plus en plus souvent adossées au marché à terme
Très peu développé voici seulement trois campagnes, le marché à terme du blé est en pleine effervescence depuis 2007. De plus en plus d’acteurs de la filière céréalière s’en servent pour sécuriser leurs risques de prix face à la volatilité des cours. Grâce à l’apparition de nouveaux contrats fondés sur cet outil, les négociations se simplifient : chacun peut fixer son prix de son côté.
En deux ans, la stabilité des marchés agricoles a volé en éclats, et avec elle, les vieux réflexes des opérateurs. Comment vendre ou acheter son blé lorsque les cours varient de 20 euros/t en une journée et de 100 euros/t en un mois ? « En gérant le risque prix sur le marché à terme », répond Nicolas Pinchon, chez Agritel. De fait, les transactions sur ce marché « de papier » ont explosé. Le nombre de contrats actifs sur Euronext, dits « positions ouvertes », étaient en moyenne de 20 000 par mois en 2005/2006, contre plus de 80 000 en 2007/2008.