Production animale
Elevage bovin français : un potentiel qui reste à exprimer
Le potentiel de développement de la filière bovine française existe, mais il est loin de s'exprimer pleinement. La Fédération nationale bovine (FNB) a fait comprendre, lors d'une conférence à Paris le 22 janvier, en prélude à son assemblée générale des 5 et 6 février prochain, que les éleveurs ne se positionneront pas sur les marchés de masse dominés par les productions brésiliennes ou indiennes. L'avenir de la filière viande bovine française se trouve en dehors des frontières, avant tout sur le pourtour méditerranéen et l'Asie. Il est question de prendre position sur des filières de produits frais et de qualité, mais aussi sur la génétique et sur les animaux sur pied. La stratégie ne sera pas réalisable sans le maintien d'une forte production nationale. L'équation n'est pas simple : la consommation de viande bovine diminue et les derniers arbitrages de la Politique agricole commune ne sont pas fixés. Les attentes sont fortes avant d'esquisser le modèle de l'élevage bovin français de demain. Mais un exemple récent donne une indication sur la volonté des pouvoirs publics : la remise en cause, dans le secteur laitier, de la construction de la ferme des 1 000 vaches.
« La Chine, c'est un incroyable potentiel de développement des exportations françaises en viande bovine », s'émerveillait Guy Hermouët, vice-président de la Fédération nationale bovine (FNB) spécialisé sur l'export pays tiers de viande bovine, lors d'une conférence à Paris, le 22 janvier. Les perspectives à l'export pour la filière bovine française ne manquent pas : récemment, deux entreprises françaises ont décroché les agréments sanitaires nécessaires pour exporter de la viande bovine vers le Japon. « Le marché intérieur reste une priorité.