Réorientation de la Pac
Éleveurs et céréaliers à la recherche d’un compromis
Après les mots très durs lancés par les céréaliers aux éleveurs la semaine précédente, les deux grandes branches de la FNSEA devaient tenter de trouver un compromis lors d’un séminaire le 11 décembre à Paris. Il n’en a rien été mais chacun a reconnu que le ton était apaisé. « Le climat a été très constructif », constatait Pierre Chevalier, le président de la FNB, « serein », même, selon Jean-Michel Lemétayer. « Personne ne s’est étripé », dit-il. Objectif : trouver les modalités d’une réorientation d’une part des aides de la Pac pour financer des secteurs en difficulté (élevage d’ovins, lait en montagne, etc.) et en particulier l’élevage bovin extensif. Mais le débat pourrait s’étendre aussi à plusieurs autres domaines qui peuvent prétendre, notamment au-delà de 2013, à bénéficier d’aides qui leur font défaut aujourd’hui : la viticulture, l’arboriculture, le maraîchage. En obtenant une « boîte à outils » dans le cadre du bilan de santé de la Pac, le ministre de l’Agriculture Michel Barnier estime être parvenu à doter la France des moyens de mieux légitimer la politique agricole européenne. Mais il a, en même temps, créé quelques tensions au sein du syndicalisme majoritaire. Les décisions devront être prises, en tout cas, début 2009.
Jean-Michel Lemétayer avait donné le ton, dès le début du « séminaire » qui s’est tenu le 11 décembre à Paris. Ce devait être une réunion sans décision, destinée à « tout mettre sur la table », bien comprendre les conséquences du bilan de santé de la Pac.