Jean-Louis Peyraud (Inra)
« En environnement, les fermes industrielles ne sont pas plus mauvaises »
La ferme des 1 000 vaches, symbole de l'industrialisation de l'élevage en France, suscite de nombreux débats à la veille de la fin des quotas laitiers. En environnement, la ferme pourrait bien devenir un exemple en la matière. Mais ce modèle industriel à la française est loin de combler les attentes citoyennes et suscite des interrogations d'un point de vue économique. Entretien avec Jean-Louis Peyraud, chercheur à la direction scientifique de l'Inra (1) et président du Groupement d'intérêt scientifique (GIS) « Elevage de demain ».
La ferme des 1 000 vaches est entrée en activité le 13 septembre. En quoi cette ferme est-elle si différente des élevages français ?
Sur la ferme des 1 000 vaches, il y a plusieurs choses frappantes. La première chose, c'est la taille du troupeau. En Allemagne, il y a beaucoup d'exploitations de 2 000 ou 3 000 vaches. Je ne dis pas que ce sont des modèles à suivre. Mais en France, cela reste des modèles marginaux. Et ce n'est pas parce qu'une ferme le fait, que le modèle sera promu.